Mais qui est Guillaume Lahure ? Si vous ne connaissez peut-être pas le nom, vous le connaissez indirectement pour son site skipass.com et son slogan « In Tartiflette We Trust ». Vous avez peut-être également déjà pu admirer son travail photographique, qui nous emmène autour du monde dans l’immensité blanche des montagnes, avec ou sans ski et snowboard, mais également dans des environnements plus citadins, pour de l’architecture urbaine ou du street art. Que cela soit pour son investissement dans le monde du ski et du snowboard ou pour ses talents appareil photo en main, Guillaume Lahure est définitivement un nom à connaître.

Pour célébrer cette rencontre entre Guillaume Lahure et Glisshop, nous vous proposons un jeu-concours sur notre compte Instagram, ainsi qu’un code promo de 20 % sur les tirages de Guillaume Lahure. Plus d’infos en fin d’interview !

Glisshop : Salut Guillaume, peux-tu te présenter en quelques mots pour nos lecteurs qui ne te connaissent pas ?

Guillaume Lahure : J’ai 46 ans, je suis pratiquant assidu du ski depuis ma plus tendre enfance, puis du snowboard quand ça s’appelait encore surf des neiges. J’ai créé un site web consacré au ski et au snow en 1996, pendant ma dernière année d’études ; qui est devenu skipass.com en 1997. J’ai également inventé le slogan du site, In Tartiflette We Trust, en 2001… Voilà qui ne me rajeunit pas.

[Le magasin Glisshop a été ouvert en 1996 lui aussi, puis le site en 2000, nous ne sommes plus tout jeunes non plus ! NDLR]

Glisshop :  D’abord du ski, puis du snowboard. Aujourd’hui, tu rides avec quoi ?

Guillaume : J’utilise un splitboard Salomon Sickstick. Et il faudrait que je me remette au ski en complément, parce que c’est quand même plus efficace lorsqu’il s’agit de se déplacer en montagne pour faire des photos, surtout si je suis avec des skieurs. À mes yeux, le snowboard est l’arme absolue en poudreuse, mais il faut être honnête : en traversée, sur des replats ou ne serait ce que pour se décaler d’un mètre à gauche ou à droite pour affiner son cadrage, ce n’est pas l’idéal.

Glisshop : Comment est venue ta passion pour la photo ? Avec le ski, les voyages ? Sensiblement en même temps que les débuts de Skipass, c’est ça ?

Guillaume : La photo est arrivée en même temps que skipass, oui. Il fallait bien illustrer le site ! Puis en 1998, skipass avait déjà une bonne notoriété et j’ai eu la chance incroyable d’être invité au Liban pour réaliser un reportage sur le ski dans ce magnifique pays. J’en ai profité pour acheter mon premier boitier reflex et faire ainsi mes premières armes, en argentique bien évidemment. C’était le début d’un long apprentissage, toujours en cours 22 ans plus tard.

Alaska, 2015. Le skieur suisse Sam Anthamatten s’envole en plein Freeride World Tour. Guillaume Lahure

« Ce partage, cette confiance donnée, c’est vraiment ce qui donne envie de continuer et de progresser. »

Glisshop : Quel a été le déclic pour vendre tes tirages photo ?

Guillaume : Les tirages sont quelque chose de très récent, je n’ai longtemps vécu la photographie que sur écran. Quelle erreur ! Un jour, un ami m’a demandé un (très grand) tirage pour son salon, et j’ai réalisé à quel point cette étape finale m’avait manqué jusqu’alors. Depuis, c’est l’engrenage. Vendre est une conséquence heureuse de ma décision de coucher mes images sur papier, ce n’est pas le but en soi. Quelqu’un qui apprécie mes photos et va s’offrir un tirage, c’est une démarche beaucoup plus impliquante qu’un like Instagram sur un écran de smartphone. Et pour un photographe, c’est incroyablement valorisant de se dire que quelqu’un apprécie suffisamment ton travail pour l’afficher dans son salon. Ce partage, cette confiance donnée, c’est vraiment ce qui donne envie de continuer et de progresser.

2014. Julien Regnier et Flo Bastien exposent les semelles des skis Black Crows. Guillaume Lahure

Glisshop : Comment sélectionnes-tu les photos mises en vente sur skipass ?

Guillaume : J’essaye d’avoir une sélection équilibrée entre photos « qui plaisent » et photos qui me plaisent. Dans l’idéal ce sont les mêmes mais ce n’est pas toujours le cas. Mes photos préférées ne sont pas les plus populaires, mais ce n’est pas grave, d’autant que j’explore beaucoup d’autres sujets que la Montagne, pour lesquels il est plus difficile de rencontrer un public.

« J’ai autant d’affection pour les photos prises dans mon « jardin » du Vercors que celle prises à l’autre bout du monde. »

Glisshop : Derrière chaque photo il y a une histoire, une anecdote, un souvenir. Envie de partager l’un d’eux avec nous ?

Guillaume : Chaque photo a une histoire oui, et chacune est unique. J’ai autant d’affection pour les photos prises dans mon « jardin » du Vercors que celle prises à l’autre bout du monde. Dans tous les cas ce sont des souvenirs extraordinaires, qu’il s’agisse de partir de mon salon en ski de randonnée, ou de découvrir des territoires lointains comme le Svalbard ou la Sibérie. Mon voyage au Japon cet hiver, fin février (quelques jours donc avant les fermetures de frontières) était une expérience fantastique : un road trip solo tout au Nord du Nord de l’archipel, sans un touriste à l’horizon, et une série d’images dont je suis particulièrement fier.

Glisshop : Que rêves-tu de photographier d’ici fin 2020 ? En 2021 ?

Guillaume : Bon, ça va rester compliqué cette saison. En tout état de cause, je vais sans doute passer plus de temps en France cet hiver que les précédents, et c’est une très bonne chose. Il va juste falloir que je casse les mauvaises habitudes de confinement pour aller au-delà du Vercors, il y a tellement de massifs qui méritent d’être découverts. A vrai dire, j’ai peur de manquer de temps. A un horizon un peu plus lointain, j’ai hâte de retourner au Japon, qui est une grande source d’inspiration. C’est un endroit où je me sens bien et que j’aime partager. Après plus d’une douzaine de trips en solo, en famille ou avec des athlètes, j’ai comme projet de monter un voyage sur mesure ski&photo là-bas qui serait ouvert aux lecteurs de skipass.com, et auquel je participerai bien-sûr. En 2022 si tout se passe bien !

Japon, 2020. Un skieur anonyme profite de la poudreuse dans le mythique backcountry japonais. Guillaume Lahure

[Le Japon, et plus particulièrement l’île d’Hokkaido, sont considérés comme le paradis de la poudreuse et du backcountry. Hokkaido attire beaucoup de skieurs et de snowboardeurs, comme Guillaume Lahure ou encore le guide de haute montagne Zsolt Osztian, NDLR]

Glisshop : Dans ton travail, on retrouve plus de paysage que d’action-shoot. Y-a-t-il une raison à cela ?

Guillaume : Parce qu’une photo d’action digne d’un tirage demande un sacré alignement des étoiles, entre les conditions de neige, la météo, le rider, son attitude, etc. Je ne suis pas assez sur la neige pour que ça se produise très souvent, même si ça arrive quand même heureusement. Je suis rentré dans la photo par le ski et j’adore ça, mais ce que j’aime avant tout c’est la photo et la montagne, avec ou sans la composante action. Et comme j’aime bien être seul en montagne aussi, il n’y a pas toujours un skieur dans le cadre. Ce qui va faire mon bonheur sur un trip va être de pouvoir photographier à la fois une piscine ou une épave rouillée, un paysage enneigé plus « académique » et une grosse action de ski en poudreuse. Le ski n’est qu’un aspect de la photo.

Svalbard, 2019. De la brume surgit un container abandonné étrangement bricolé pour évoquer un animal rouillé. Guillaume Lahure

Japon, février 2020. Une rivière sur l’île d’Hokkaido, colorée en bleu cobalt par ses minéraux. Guillaume Lahure

Georgie, 2017. Au fond de la vallée de Mestia, Simon Charrière pose une bien belle courbe dans une combe parfaite. Guillaume Lahure

« Pour un photographe de montagne, il y a deux Graal : le sac à dos photo et la paire de gants. »

Glisshop : Quelles sont les spécificités de la photo en montagne, compte-tenu notamment de l’altitude et de ses effets sur la couleur et la lumière ?

Guillaume : La spécificité de la photo en montagne tient plus selon moi des conditions qui peuvent être un peu rudes : froid, humidité ou encore pire le mélange des deux. C’est parfois compliqué pour le matériel et le photographe. Les deux doivent être capables de résister aux intempéries. L’équipement est primordial, parce qu’une fois que vous commencez à avoir froid c’est fini, surtout pour les mains. Pour un photographe de montagne, il y a deux Graal, deux accessoires essentiels qui font l’objet d’une quête sans fin : le sac à dos photo et la paire de gants.

Glisshop : Tu utilises quel matériel ?

Guillaume : Je suis depuis quelques années équipé en boitiers Fujifilm qui présentent un compromis idéal à mes yeux entre performances et encombrement, car en montagne chaque gramme compte. Ces nouvelles générations de boitiers dit Mirrorless [boitiers sans miroir, en opposition aux boitiers Reflex équipés d’un miroir, NDLR] sont beaucoup moins encombrants et lourds que leurs ainés, avec des optiques excellentes et dans le cas de Fujifilm une ergonomie vraiment appréciable. Sur mon dernier trip au Japon, j’ai refait en partie le chemin inverse en utilisant un boitier Moyen Format pour une qualité vraiment bluffante. Un vrai bonheur photographique mais pas adapté à la photo d’action.

« La photo s’accommode très bien de la solitude, alors qu’une bonne journée de poudreuse se partage. »

Glisshop : Tu pars sur une montagne « déserte » mais enneigée, tu ne peux emporter avec toi qu’un seul objet : les skis ou l’appareil photo ?

Guillaume : L’appareil photo, sans trop hésiter, car la photo s’accommode très bien de la solitude, alors qu’une bonne journée de poudreuse se partage. Ceci dit, avec la relative miniaturisation du matos pro, il est tout à fait possible de se faire plaisir en ridant, même avec un sac photo sur le dos.

Un grand merci à Guillaume Lahure d’avoir pris le temps de répondre à nos questions et d’avoir partagé son expérience et ses récits !


Du 03 au 06 décembre, grand jeu-concours sur notre compte Instagram. Si vous voulez habiller votre mur d’un tirage d’art de Guillaume Lahure, c’est le moment !

Pour participer vous devez :

  • Être abonné aux comptes instagram de Glisshop et de Guillaume.
  • Inviter 3 amis en commentaire.
  • Repartager le post Instagram du jeu-concours dans votre story.

5 gagnants seront tirés au sort pour gagner 3 cadres 40×30 cm et 2 tirages 20×30 cm, visuel au choix.

Et si cela ne vous suffit pas, profitez également de 20 % de réduction à partir du 03 décembre jusqu’à la fin de l’année sur tous les tirages d’art de Guillaume Lahure avec le code GLISSHOP20. Un beau cadeau à mettre sous le sapin !

Winter Your Life !