Marion Gouwy est la next génération du snowboard féminin en France. Gros niveau, belle motivation, Marion mérite son titre de Rookie de l’année. On en profite pour faire un point avec elle sur le snow au féminin .

Salut Marion peux tu te présenter pour ceux qui ne te connaîtraient pas ?
J’ai 22 ans, je suis née à Toulouse et j’ai commencé le snowboard à l’âge de 15-16 ans dans la station de Peyragudes où j’ai rapidement intégré le club. Au début, je m’entraînais pour le boardercross, mais, au bout de 3 ans, j’ai commencé à m’orienter vers le freestyle. L’année dernière, j’ai passé la saison à Whistler (Canada) sur le Black Park. Aujourd’hui, j’ai repris mes études en 4ème année à l’école d’architecture de Toulouse, je rentre sur le circuit slopestyle du TTR en Europe, et je préside mon club de snowboard ! Mon premier sponsor, Imperium, m’a passée dans la team inter, et je rentre, cette saison, chez Oxbow et Eastpak. C’est cool tout ça !

Où es tu en ce moment et que fais tu ?

Je suis en Autriche à Daschtein, où se déroule le Horsefeathers Pleasure Jam (TTR 4 étoiles). Les trainings ont été annulés hier par manque de visibilité et les qualif’ d’aujourd’hui sont reportées à demain (140km/h de vent). Bref, c’est l’hiver ici, et on ride de la pow depuis qu’on est arrivés!

Tu as été élue rookie de l’année, que cela représente t’il pour toi ?
Ca me fait plaisir ! Personne n’avait vraiment entendu parler de moi jusque là, alors que je me bouge un peu. Donc c’est une récompense !

Quels sont tes projets pour l’hiver à venir ?
Je veux valider mon année de master, et profiter en même temps de tout ce que mes sponsors me propose de faire. Je veux faire quelques TTR pour avoir conscience du niveau des meilleures filles pour booster ma progression. Car mon objectif premier c’est PROGRESSER! En pow, en big-air, et un peu en rail si j’ai le temps…

Parle-nous des filles sur le TTR et de ce que tu t’attends à trouver ?
J’espère y voir des filles qui envoient du gros. Que je n’ai plus l’excuse de me dire « oui, c’est un joli back 720, mais c’est un mec qui l’a fait… » ! J’espère voir des filles qui me montrent que c’est possible de tourner en switch sur des gros modules. Et je sais grâce à quelques podcasts que certaines en sont capables !

Tu es partie 1 an à Whistler, peux tu nous parler du niveau des filles là bas ?
A Whistler, je n’ai pas vraiment vu de filles sur le park, car c’est surtout un spot de backcountry pour les boîtes de prod’. Mais j’ai pu rider quelques fois avec Marie-France Roy, et ça m’a fait très plaisir de voir sa technique et son engagement.
Il y a beaucoup plus de moyens dans le milieu du snowboard en Amérique. La culture snowboard prend beaucoup plus de place qu’en Europe: il y a des séries TV, des magasines de snowboard féminin, des énormes parks partout… A Calgary, il y a une montagne artificielle en banlieue, et les jeunes, après l’école, font du park de 17 heures à 20 heures. Donc, bien sûr, ils progressent plus vite!

Quelles sont les filles qui t’inspirent et qui t’impressionnent le plus ?
Toutes m’impressionnent. Les Roxy Girls ont des gros niveaux. Et ce sont les seules qu’on voit et qui se bougent pour faire des vidéos… Mais je pense qu’il devrait y avoir plus de crews aussi actifs. Les filles s’auto-motivent en ridant, mais motivent aussi la débutante qui regarde le podcast sur internet !
Mais pour répondre plus précisément, c’est Torah Bright qui m’impressionne le plus. Un mental d’acier, une technique de fou, un engagement de mec, et en plus de tout ça, elle reste discrète et simple.