A tout juste 21 ans, le skieur Jérémy Prévost a mis à l’amende plus d’un « vieux loup » du circuit en terminant 1er de la freeride du Valkyrie Fest, qui se tenait les 6 et 7 mars sur les pentes de la Tania. Presque à domicile (il est de Méribel), Jérémy a su s’exprimer sur le Rocher de la Loze et sortir des runs fluides et engagés, .
Deux générations de riders étaient invitées, de Bruno Compagnet et Manu Gaidet à Kevin Guri et Victor Galuchot… Deux générations qui se sont observées, ont échangé des conseils et des idées et partagé un vrai moment de freeride sans trop de pression. Regis Rolland y est même allé de son run, avec des powder-turns bien placés : « Cela fait vingt ans que je n’avais pas remis le dossard, du coup ça m’a remis un peu dans le jus ! En tout cas, c’est bien sympa ce mélange entre skieurs et snowboardeurs. Il y a une bonne ambiance et on est tous là pour se faire plaisir. »
La Valkyrie Fest n’est pas une étape du Freeride world Tour ni du FWQ (Freeride world Tour Qualifier), c’est une compet’ de freeride indépendante. Et ça change tout ! Tout le monde a trouvé sur cette face de quoi se faire plaisir, que l’on aime rider du raide, sauter ou s’engager dans des couloirs. Sans enjeu, la fête est plus folle !
Discret et encore peu médiatisé, Jérémy Prévost a prouvé que la relève est bien là et qu’il compte parmi les meilleurs de cette new generation. Son parcours est assez classique, comme il nous l’avait expliqué en fin de saison dernière: « J’ai commencé par le ski alpin. J’ai d’ailleurs fait 2 ans de FIS. Ensuite, j’ai dû arrêter par manque de résultats, mais de toute façon j’avais depuis toujours une autre passion : le ski freeride. Dès que l’occasion se présentait, je partais sauter des cailloux, faire des traces… Le freestyle ne m’a jamais vraiment attiré, la montagne fait partie de mon éducation. Je ne suis pas pour autant un anti-freestyle…C’est juste que je me sens mieux sur une face vierge avec des rocs. » On avait cru comprendre !