ski 2013

Nous avons déjà largement évoqué les tendances 2013 pour les gammes Freeski, mais qu’en est il des skis typés «piste» ? Quelles évolutions pour ces skis «performance», et quelles nouvelles technologies ? Comment le rocker peut il révolutionner les skis piste et race ?

Après la vague déferlante du rocker ces deux dernières saisons, la tempête des cambres s’est apaisée pour 2013, laissant aux fabricants le soin de tester les associations de cambres classiques, plats et inversés. Vous vous demandez en quoi cette réflexion sur le rocker nous intéresse puisque l’on parle des skis de piste ? Eh bien justement, le rocker continue son infiltration dans les gammes piste, et même jusque dans les gammes racing ! Même certains skieurs de coupe du monde ont désormais des skis qui intègrent du rocker, c’est d’ailleurs le cas de Jean Baptiste Grange, puisque Rossignol fait partie des marques les plus avant gardistes dans cette tendance.

Pourquoi se priver d’un nouvel outil, d’une nouvelle possibilité d’évolution ? Jetons nos à priori à la poubelle, le rocker vient apporter de nouveaux horizons aux skis de piste et de race. Exit les idées reçues qui ont encore cours chez beaucoup de skieurs : skis à rocker = skis mous ? Définitivement, non !
Certes, la révolution a commencé par le bas, par les skis de piste évolutifs, dédiés aux skieurs(euses) de petits niveaux, pour leur offrir des skis plus tolérants et aux déclenchement de virages plus intuitifs. Nous vous en avions largement parlé l’année dernière (lien : https://www.glisshop.info/Ski/en-piste-le-rocker-nouveaux-horizons-du/1109)
Mais la nouveauté en 2013 est l’expansion de cette tendance vers les modèles les plus hauts de gammes, dédiés aux très bons skieurs, aux coureurs et aux professionnels. Le rocker quitte la piste loisir pour la piste performance !
On retrouve donc par exemple un petit rocker en spatule chez Rossignol avec le 9SL (version commercialisée du ski de JB Grange) mais également chez Dynastar et son Speed Omeglass WC ( Julien Lizeroux) ou encore chez Atomic

Pour en savoir plus côté technologies, nous avons posé la question à Christophe Gerrossier, responsable R & D chez RossignolDynastar :

Glisshop : Pourquoi avoir intégré du rocker à des skis de racing et de piste performance ?
Christophe : « Après de nombreux essais, nous avons constaté qu’un petit rocker en spatule permettait plus de facilité dans le déclenchement du virage. Cet aspect est particulièrement intéressant, que ce soit en slalom ou en géant. En revanche, il faut rester sur un petit rocker, car ainsi, lorsque le skieur met de l’inclinaison, il bénéficie de la même longueur de carre en contact avec la neige qu’un ski sans rocker. C’est très un bon compromis.»

-Cette technologie a d’abord été testée sur les skis de course FIS, avant de passer sur les skis de gamme, pourquoi ?
«C’est ainsi que l’on procède chez RossignolDynastar: ce qui fonctionne avec les athlètes est ensuite adapté aux skis commercialisés. Nous avons donc fait des essais de rocker sur la partie racing proprement dite, c’est à dire sur les skis de Coupe du Monde, en restant à l’écoute de nos skieurs. C’est en s’inspirant de tout cela que nous avons ensuite intégré ce paramètre aux skis de piste haut de gamme performance

-La démarche est donc différente pour les skis de piste loisir ?
«Oui, car on cherche désormais à intégrer plus de polyvalence all mountain pour les skis de piste «loisir», même lorsqu’ils sont destinés aux très bons skieurs. L’approche «rocker» est donc différente, et est spécialement étudiée pour permettre une utilisation élargie. Comme ils sont plus larges que les skis de piste «performance», le rocker doit être plus marqué. En plus de faciliter le déclenchement de virage, ils facilitent aussi, dans ce cas là, le déjaugeage dans la neige fraîche. Le rocker est pensé différemment.»

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