Très prisé des freestylers tout autant que des ski clubs, le ski d’été a aussi ses détracteurs. Alors, pour ou contre le ski d’été ?
Val d’Isère a lancé le coup d’envoi de la saison de ski d’été en France en ouvrant son glacier du Pisaillas le 6 juin. Les 2 Alpes suivront le 20 juin, une semaine avant Tignes et l’Alpe d’Huez où il sera possible de skier à partir du 27 juin. Sur ces glaciers, la majorité des skieurs sont des compétiteurs, des jeunes de ski club, mais le ski d’été attire aussi des freestylers, pour la plupart rassemblés aux 2 Alpes. Skier l’été est une expérience agréable : on profite de la neige le matin avant de retrouver la chaleur de la vallée et les loisirs d’été l’après midi. Le snowpark du glacier des 2 Alpes est ultra complet et n’a rien à envier à la plupart des parks français en saison hivernale. Le ski d’été est donc un bon moyen d’entretenir son niveau entre deux saisons d’hiver mais aussi, pour les freestylers, de travailler de nombreux tricks, sur une neige plus souple, en fin de matinée. C’est aussi un bon moyen de vivre une expérience différente lors d’un séjour à la montagne, loin des plages bondées !
Mais bien sûr, le ski d’été ne fait pas l’unanimité, le principal reproche étant écologique. Alors que le dérèglement climatique accélère le recul des glaciers, on peut se demander si l’exploitation intensive n’aggrave pas elle aussi le phénomène. Aux 2 Alpes, tout est fait pour limiter l’impact de cette utilisation estivale : des pièges à neige sont installés l’hiver pour conserver un maximum de neige sur le glacier, surtout aux endroits gourmands en neige (snowpark). L’été, les volumes sont très peu déplacés pour éviter de trop les exposer à la chaleur, et quelques bâches peuvent être utilisées sur les points clés. Ces bâches limitent la fonte et sont très utiles sur les zones les plus sensibles à la fonte, mais la solution Suisse, qui est de bâcher tout le glacier, n’est pas vraiment efficace. En fait, ce qui protège le glacier, c’est la neige dessus ! Elle doit être la plus blanche possible, pour renvoyer la chaleur. Finalement, si l’exploitation est raisonnée et si, comme on vient de le dire, la station fait son maximum pour protéger le glacier, on limite grandement les dégâts… Mais qu’en sera t’il dans 10, 20 ans ? Pourra t’on encore skier sur les glaciers ? Difficile de le dire…
Et vous, êtes vous pour ou contre le ski d’été ?