Alors que Kelly Sildaru, à peine 14 ans, et Chloe Kim, 15 ans, viennent de remporter une médaille d’or aux X Games, en ski slopestyle et en snowboard superpipe, on se pose la question : quelles sont les clés de leur succès ?

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Chez les femmes, ces X Games ont résolument été ceux des rookies. Pour sa première participation, l’incroyable petite prodige estonienne Kelly Sildaru s’offre la victoire du ski slopestyle, tandis que Chloe Kim, vainqueur l’an dernier en snowboard slopestyle, récidive et repart avec une seconde médaille d’or. Serait on à un tournant de la scène internationale féminine ? Comment ces petites filles réussissent elles à mettre à l’amende des rideuses plus âgées ?

Durant de longues années, le freestyle féminin était dominé par des « anciennes », des rideuses qui ont aujourd’hui la trentaine, et qui ont connu l’émergence du snowboard ou du ski freestyle moderne. Je pense par exemple à Kelly Clark, Torah Bright, ou en ski slopestyle, à Keri Herman, Kaya Turski. Dans le même registre, le retour gagnant de Marie Martinod, il y a 4 ans, prouve que cette génération là menait encore la danse, et, challengée par les plus jeunes, puisait dans cette émulation de quoi repousser encore ses limites. Le niveau a évolué, les filles sortent maintenant de très beaux runs, même si la progression est moins hallucinante et élitiste que chez les mecs.

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Et désormais, on assiste à l’arrivée de petites bombes comme Kelly Sildaru, en ski, ou Chloe Kim, en snow, qui dynamitent la hiérarchie et vient mettre la raclée à leurs aînées. Toutes deux ont un parcours similaire : repérées assez tôt, vers 5 ans, elles ont été propulsées vers le haut niveau par des parents qui ont tout sacrifié pour leur permettre de percer. Toutes deux ont acquis très rapidement de grosses qualités techniques et ont su diversifier leur ride. Des rideuses plus âgées les ont pris sous leur aile pour leur transmettre leurs connaissances et leur expérience : Kelly Clark pour Chloe Kim; Virginie Faivre, puis d’autres, pour Kelly Sildaru. Ajoutez à cela l’engagement et la fougue de la jeunesse (on a moins conscience du danger de blessure à 12 ans qu’à 25 !) et vous obtenez le cocktail gagnant. L’association entre fraîcheur dans l’approche et solidité dans les runs fait que ces filles parviennent à prendre un créneau laissé vaquant par les filles d’une vingtaine d’années, qui désormais, vont devoir rester dans la course et trouver leur place entre les anciennes, dont certaines vont se retirer (comme Kelly Clark) et ces petites rookies surdouées.

Chloe Kim, Kelly Sildaru, l’avenir du freestyle féminin est entre vos mains. Ne relâchez pas la garde en faisant votre crise d’ado, et vous irez loin.

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