Pour profiter pleinement de votre séjour au ski, il est primordial d’opter pour du matériel de qualité mais surtout adapté à votre niveau et à votre morphologie. On se focalise souvent sur les spatules alors que sans une bonne paire de chaussures de ski, la journée sur les pistes peut rapidement tourner au cauchemar ! En effet, qui n’a jamais ressenti cette douleur insupportable au niveau du tibia ? Cette irritation ou cet hématome qui complique réellement les choses lorsqu’il faut rechausser les skis le deuxième jour… En anglais, ce phénomène porte le nom de Shin Bang. Les causes sont multiples mais ne vous inquiétez pas, il existe des solutions !
Cette douleur au niveau du tibia intervient lorsque la languette de votre botte forme un angle d’inclinaison différent de celui de votre jambe, lorsque l’espace entre les deux est donc trop grand. En effet, si le tibia n’est pas parallèle à la languette, la pression sera accentuée au niveau du haut de la chaussure au lieu d’être uniformément répartie sur toute sa longueur. Supportable en début de journée, la douleur peut vite devenir très handicapante après quelques heures.
Plusieurs raisons peuvent être à l’origine de ces douleurs mais heureusement il existe une solution pour chacune d’elle :
1- Vous ne serrez pas vos chaussures de ski correctement
C’est tout bête mais si le réglage de vos crochets n’est pas fait de manière optimale, votre pied ne sera pas correctement tenu à l’intérieur de votre chaussure de ski. Même si ce n’est pas le plus pratique ni le plus confortable, il faut être debout pour serrer votre chaussure de manière à avoir une position et une inclinaison les plus proches de celles que vous avez en skiant. Si vos orteils touchent le bout de la chaussure c’est normal, pas d’inquiétude à avoir, votre pied reculera naturellement vers le fond de la botte dès que vous passerez en flexion sur l’avant.
Ensuite, commencez par serrez le strap avant de vous attaquer aux crochets, en partant du bas vers le haut. Les crochets équipés de réglage micrométrique vous offriront davantage de précision. Vous devez être bien maintenu au niveau du talon sans pour autant vous sentir trop comprimé. Veillez à ne pas ressentir de gênes ou de jeu au niveau de la malléole, du tibia, du cou de pied ou des orteils. Il est possible que vous ayez besoin de resserrer un peu vos chaussures après quelques descentes, une fois que le chausson et la coque se seront assouplis avec la chaleur.
Pour plus de conseils, regardez notre tuto « Comment serrer ses chaussures de ski ? »
2- Vos chaussures de ski sont trop grandes
Si malgré toutes ces précautions de réglage vous ne parvenez toujours pas à être confortablement maintenu dans vos chaussures de ski, c’est que celles-ci sont définitivement trop grandes. La pointure rentre en ligne de compte bien sûr mais le volume chaussant (= fit) et votre anatomie également. En effet, la largeur de votre métatarse et le volume de votre mollet doivent être pris en considération.
- Les pieds fins opteront pour un fit entre 97 et 100mm
- Les pieds moyens opteront pour un fit compris entre 100 et 102mm
- Les pieds larges opteront pour un fit supérieur à 102mm
Les femmes, dont le mollet est plus bas et proportionnellement plus volumineux, privilégieront des chaussures avec un collier légèrement plus évasé et une hauteur réduite pour plus de confort et moins de compression. Certaines marques sont bien connues pour avoir des modèles qui répondent à ce type de contraintes, n’hésitez pas à demander l’avis de nos conseillers avant votre achat. Retrouvez également notre tuto « Quelle taille de chaussure de ski choisir ? ».
Vos chaussures vous semblent légèrement trop grandes ? Il est également possible de gagner une demi pointure en insérant des semelles réductrices de volume sous vos semelles de propreté. Profitez-en pour jeter un œil à notre tuto « Comment bien choisir sa semelle de chaussure de ski ? ». De nombreux problèmes orthopédiques peuvent se résoudre avec l’utilisation d’une semelle adaptée à votre voûte plantaire.
3- Le flex de votre chaussure de ski n’est pas adapté à votre niveau ou à votre style
Le flex correspond à la rigidité de votre chaussure de ski. Plus le chiffre est élevé, plus la chaussure sera rigide. Selon votre niveau et votre pratique, vous aurez besoin d’un flex plus ou moins ferme. Un flex trop rigide peut être source de douleurs au niveau du tibia, un flex trop souple risque d’altérer le contrôle de vos skis.
Les skieurs débutants et intermédiaires seront à l’aise avec un flex souple compris entre 60 à 80, plus tolérant il demandera moins d’effort. Les skieurs confirmés préféreront un flex de 90 à 110. Quant aux skieurs qui pratiquent la compétition, leur flex tourne entre 120 et 130. Pour une utilisation freeride ou freestyle, les skieurs experts miseront sur un flex de 110. Votre gabarit peut également influencer le choix de votre flex, les poids plumes contrôleront plus facilement une chaussure souple tandis que les grands gaillards peuvent avoir assez de force pour un modèle plus raide.
4- Le chausson de votre chaussure de ski est en mauvais état
Le chausson doux et isolant qui se trouve à l’intérieur de la coque joue également un rôle protecteur au niveau de votre tibia. Mais avec le temps, celui-ci peut avoir tendance à se tasser, perdant ainsi de son efficacité. Les chocs et les frottements répétitifs étant moins bien amortis, vous risquez de voir apparaître de petites brûlures ou des hématomes sur vos tibias.
Si vos chaussures sont encore en bon état au niveau de la coque extérieure, vous pouvez prolonger leur durée de vie en rachetant un nouveau chausson. Autre alternative, vous pouvez investir dans des protections en gel à glisser dans vos chaussettes ou intégrées d’office dans celles-ci.
5- Vos chaussettes et/ou votre pantalon sont sources de frictions, d’irritations, de compression
Enfin, une autre source de douleurs à laquelle on pense moins souvent : les textiles qui recouvrent votre jambe ! Votre chaussette ou votre pantalon peuvent engendrer des frottements répétitifs provoquant ensuite des ampoules ou des brûlures. De même, les coutures ou les élastiques peuvent avoir un effet garrot créant ainsi une compression et empêchant le sang de circuler correctement.
Évitez les chaussettes trop épaisses qui ne seront pas forcément plus chaudes que les chaussettes de ski techniques fines. Privilégiez les modèles qui évacuent correctement l’humidité, cette dernière pouvant aggraver le phénomène de friction. Choisissez des modèles renforcés au niveau des zones sensibles (tibia, orteils, malléole). Pour vos sous-vêtements thermiques, optez pour des modèles qui s’arrêtent au niveau du genou ou bien avec des coutures plates indolores. Pour résumer, laissez le maximum de place à votre jambe dans votre chaussure, n’encombrez pas cette dernière avec des épaisseurs inutiles qui peuvent être une source de problèmes.
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