Juste avant d’attaquer les choses sérieuses aux Jeux Olympiques de Sochi, Anaïs Caradeux et Marie Martinod ont partagé un moment d’interview avec nous.

Marie Martinod et Anaïs Caradeux possèdent de vraies chances de médailles dans le pipe de Sochi, et pourront ainsi marquer l’histoire de leur sport, pour la première fois olympique. Elles se confient en interview avant d’attaquer leur semaine marathon en Russie :

Les filles, comment vous sentez vous juste avant d’attaquer la semaine à Sochi ?
Marie Martinod : En pleine forme ! Je suis à l’aise avec mes runs, mon 900 passe bien, on a pas mal de trainings avant le jour J donc on peut encore travailler quelques petites choses.

Anaïs Caradeux: Je me sens super bien ! Il y a encore quelques détails à peaufiner, sur des grabs par exemple. Mais je sens en confiance sur tous mes tricks, je maîtrise ce nouveau run mis en place pour cette saison, donc je suis plutôt contente, et je serais prête le jour J !

Avez vous la pression, dans quel état d’esprit êtes vous ?
Marie : Je profite à bloc ! Je trouve qu’il serait trop dommage de se priver de tout ce qu’il y a avant, de toute cette atmosphère des Jeux ! On a attendu ça depuis si longtemps que ce serait trop bête de se ronger les ongles jusqu’au jour de la compétition. En revanche, je reste concentrée, je fais en sorte que tout ce qu’il y a autour ne me prenne pas trop d’énergie, que ça n’empiète pas sur la vraie raison de ma présence ici : faire du pipe et envoyer !

Anaïs : La pression, cela fait quelques semaines qu’on la ressent, mais c’est à nous de l’utiliser, de la transformer en énergie positive pour sortir encore un meilleur run que d’habitude ! Je suis excitée, j’ai hâte que le contest commence !

Marie, que t’as apporté votre dernier stage de préparation d’une semaine à Tignes avant de vous envoler vers la Russie ?
C’était génial de pouvoir se retrouver tous ensemble, dans un pipe de fou, à la maison, en France, avec de très bonnes conditions. J’ai essayé de bien caler mes runs, de travailler des petits détails, pas de gros changements, plutôt du réglage. On a même ridé dans le mauvais temps pour se mettre en condition si jamais il fait mauvais à Sochi. Le but était de gagner en confiance.

Anaïs, que penses tu du niveau de la concurrence, as tu une idée du podium potentiel ?
Non, il y aura beaucoup de suspense, plusieurs filles ont le niveau pour être sur le podium et chacune d’entre nous peut gagner. Celle qui s’adaptera le mieux au pipe, aux conditions de neige et à la pression sera la meilleure ce jour là. On travaille sur tout ça avec ma coach Elena, selon un plan établi depuis longtemps. Le jour J, elle ne pourra pas être avec moi au départ, mais je sais ce que j’ai à faire !

Tu as un préparateur mental, sur quoi te fait il travailler ?
Anaïs : Il m’aide beaucoup en bossant sur la confiance en soi. On fait aussi de la visualisation, notamment pour les nouveaux tricks, mais aussi avant un run, en imaginant de façon précise le tricks/le run en question. Quand tu peux rêver ainsi quelque chose, eh bien tu peux le faire plus facilement ensuite ! Là, j’essaie de rêver grand 🙂 !

Marie, tu es revenue à la compétition pour les Jeux. Qu’est ce que cela représente pour toi aujourd’hui ?

C’est l’aboutissement d’un long chemin et d’un travail acharné. J’ai pris la décision de revenir dans le pipe parce que j’avais envie de vivre ça. C’est génial d’avoir connu et accompagné l’évolution de son sport, d’avoir fait partie des premières filles, et de pouvoir revenir pour faire ces premiers Jeux Olympiques. J’ai aussi envie de rendre fière mon amie Sarah Burke, de lui rendre hommage, c’est quand même grâce à elle si on en est là.

Anaïs et Marie tenteront de ramener une médaille le Jeudi 20 Février à partir de 15h30.