Le sac Airbag, quelque soit son système (sac ABS, Snowpulse, BCA, Scott Alpride, Pieps JetForce etc) est désormais très répandu, et son efficacité n’est plus à démontrer. Il est destiné à éviter ou à limiter l’ensevelissement d’une victime d‘avalanche, et est donc complémentaire au trio indispensable Dva (=Arva)-Pelle-Sonde.

Le port du sac airbag s’est démocratisé. Il n’est plus seulement l’apanage des freeriders et des professionnels de la montagne : les pratiquants occasionnels de hors piste s’équipent également. S’il avait été l’objet de débats il y a une quinzaine d’années, le sac airbag est maintenant reconnu comme un outil très efficace, un joker de plus quand on est pris dans une coulée ! Alors bien entendu, avoir un sac airbag sur le dos ne doit pas nous inciter à prendre davantage de risques, et ne nous dispense en aucun cas du trio DVA (= Arva) Pelle -Sonde. Mais si, malgré toutes les précautions, vous étiez malheureusement pris dans une avalanche, l’airbag peut tout simplement vous sauver la vie. En effet, le principe du sac airbag est d’éviter l’ensevelissement : le taux de mortalité des victimes ensevelies étant de 54%.

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Pour cela, le principe de base du sac airbag, quelque soit son système (sac ABS, Snowpulse, BCA, Scott Alpride, Pieps JetForce etc) est d’augmenter le volume du skieur. Lorsque des particules de tailles variées sont en mouvement, les plus grosses d’entre elles ont tendance à remonter à la surface. C’est également le cas dans une avalanche. Les petites particules en rotation se glissent sous votre corps et le poussent vers le haut. Une fois à la surface, la poussée verticale s’interrompt et votre poids volumique relativement élevé vous ramène vers le bas. Pour ne pas être enseveli dans une avalanche, il est essentiel d’augmenter votre volume. Ce phénomène est appelé ségrégation inverse ou « effet noix du Brésil ». Les sacs airbag sont donc optimisés selon ces critères : le skieur devient plus volumineux et reste à la surface.

 © ABS

Si ABS a été précurseur dans ce domaine, différents systèmes et marques de sacs airbag se sont depuis ajoutées sur le marché. Il n’y a pas de bon ou de mauvais système : tous sont différents, avec des atouts et des inconvénients, mais tous ont d’ores et déjà prouvé leur efficacité. La principale différence entre les sacs ABS et leurs concurrents sont l’emplacement et le nombre de ballons. ABS utilise deux gros ballons de 85 litres de chaque côté du corps, tandis que les autres ont fait le choix de diverses ballons qui ont tous en commun leur positionnement autour de la tête. JetForce -Pieps se distingue des autres par son système de ventilateur, qui gonfle puis dégonfle le ballon. Voici de quoi vous retrouver parmi l’offre globale, et comprendre les différences des uns et des autres :

ABS : Le système de déclenchement est basé sur l’utilisation d’une cartouche de gaz explosif qui, quand vous tirez sur la poignée, provoque le gonflement de deux ballons de 85 litres sur les côtés du sac. Il se présente sous la forme d’un sac classique ou d’une base sur laquelle on zippe une poche de la contenance souhaitée. Rossignol, Dakine ou d’autres marques ont travaillé avec ABS pour proposer un grand choix de poches compatibles. ABS est le système pionnier, celui qui a fait ses preuves depuis près de quinze ans.

BCA Float : Le système de déclenchement est différent, il se fait par câble et cartouche à air comprimé. Cela gonfle un seul ballon en « U » autour de la tête (comme Snowpulse). BCA a l’avantage d’être moins cher, c’est le système le plus accessible du marché !

Scott Air Free – Alpride : Ce nouveau système développé en collaboration avec Scott est le plus léger du marché. Il fonctionne avec un système de déclenchement mécanique (non explosif ) et se retire du sac en un tour de main (vous obtenez ainsi un sac à dos classique). L’airbag de 150 l se gonfle autour de la tête.

Pieps Jet Force : Le JetForce est un système qui fonctionne grâce à un ventilateur (alimenté par batterie) qui gonfle un airbag de 200 litres en 3 secondes et demie puis maintient le gonflage pendant 2 minutes et demie pour remédier aux éventuelles déchirures. Ensuite, l’airbag se dégonfle automatiquement au bout de 3 minutes pour créer une poche d’air (si la victime est ensevelie). A la différence des autres systèmes, le ballon, déployé tout autour du sac (côtés et au dessus de la tête) ne reste donc pas gonflé, et apporte un « plus » en cas d’ensevelissement.

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